Il était une fois… un Galopin !
Mes chers lecteurs du Galopin, rien que le titre de l’article devrait vous rendre méfiant.
Qui n’a pas lu, en tant qu’enfant ou même adulte, une histoire commençant par : il était une fois !
Avec cela, tu savais que c’était le passé, donc plus actuel et une telle histoire vous pourrez la raconter à vos enfants et petits-enfants à partir de l’an prochain (mais en alsacien s’il vous plaît !)
Il était une fois… en l’an 1980, il y a donc 45 ans, la municipalité a demandé au Galopin d’écrire quelque chose pour le bulletin communal.
Son premier article commençait ainsi :
Parles-tu encore l’alsacien, voudrais-je te demander aujourd’hui ? Comprends-tu encore l’alsacien, dis-le-moi sans mentir !
Tu me regardes et tu secoues la tête. Tu ne peux même pas dire non, que n’es-tu un pauvre gars !
Qui y a-t-il de plus beau que d’écrire, lire et chanter en alsacien ?
Et tout cela, vous voulez de force, le mettre de côté ?
L’Alsace, notre petit pays si beau, vous voulez le déshonorer de la sorte ?
Non, il ne faut pas en arriver là, il faut que cela change !
Il était une fois… en l’an 2025, tout-à-coup, une fusée est érigée au bout de la rue du maréchal Foch, au rond-point ; beaucoup de monde se demande pourquoi !
Le Galopin a la réponse à cela : le 31 décembre 2025, la fusée, avec un grand feu d’artifice, va lancer le Galopin sur la lune, comme, selon d’anciens dictons, quand quelqu’un était désagréable envers les gens (en espérant que ce n’était pas le cas pour le Galopin, mais… peut-être que si ? ? ?). Ou simplement quand on voulait se débarrasser de quelqu’un, on disait : celui-là, on peut l’envoyer sur la lune !
Oui, toutes les bonnes choses ont (une fois) une fin ; le Galopin a désormais un certain âge, donc plus un jeune garnement !
De ce fait, je vais sur la lune et suis certain d’être le premier homme à y parler l’alsacien et quand je débarquerai, je pourrai dire :
Un petit pas pour le Galopin, mais un grand saut pour l’Alsace.
(Légende : la comparaison avec une photo du Bref N°65 est pure hasard)
Pour terminer, je voudrais remercier toutes nos administrations municipales de 1980 jusqu’à aujourd’hui en 2025. Elles m’ont permis d’écrire quelque chose en alsacien.
Et vous, chers moustiques habsheimois, promettez-moi de faire tout le possible pour que notre belle langue maternelle ne disparaisse pas.
Ceci fait partie (entre autres) de mes vœux pour 2026.
Bien que les temps ne soient pas bien radieux sur cette terre chaotique, vous n’avez pas le droit de douter, mais de toujours penser positivement, garder un bon humour et ne pas oublier :
« Pleurer est inné, mais rire, il faut l’apprendre »
Salut à tous et restez en bonne santé !
Le vieux Galopin de Habsheim alias Lucien Broglin.
